L’aïkido est un art martial japonais créé au 20ème siècle par Moriheï Ueshiba, simple fils d’un fermier aisé.
Ce sont ses études des différentes techniques de maniement d’arme, comme le sōjutsu avec la lance, et des techniques de combat plus globales, comme le jūjutsu, qui vont l’influencer dans sa création de son propre art martial.
Dès qu’il commence dans les années 1920 à enseigner sa technique, d’abord appelée daitōryū ju jutsu, il rencontre un vif succès. Il est alors reconnu dans tout le Japon et par d’autres maîtres comme Jigorō Kanō, fondateur du judo. Ce n’est qu’en 1942, plusieurs dizaines d’années après avoir commencé à enseigner, que Moriheï désigne enfin sa technique sous le terme d’aïkido.
En parallèle, Moriheï enseigne plus de 10 ans à la Kempeitaï, une police politique nationaliste du Japon. Il sera même invité en 1942 par l’empereur lui-même à présenter son art lors d’une démonstration spéciale dans les sous-sols du palais impérial. C’est à la suite de cet évènement que Moriheï décide de se distancer de l’armée japonaise, contraire aux valeurs véhiculées par l’aïkido, pour se concentrer sur ses projets personnels.
Mais dès 1945, à l’issue de la défaite du pays lors de la Seconde Guerre mondiale, l’Amérique souhaite interdire toute pratique d’art martial jugée comme ayant motivé et développé l’esprit militariste et violent du Japon. Heureusement, et dès 1948, l’aïkido est reconnu comme un art de paix et redeviendra autorisé dans tout le pays.
Désormais, la popularité de l’aïkido s’est étendue au monde entier et reste toujours un art martial symbolique du Japon avec la figure du « O Senseï », « le Grand Maître » Moriheï Ueshiba.